mercredi 7 août 2019

Escadron Spécial Anti Zombie tome 3

Bonjour les enfants,

L'heure de vérité a sonné.
Je n'ai plus les moyens d'investir dans la saga zombie, alors plutôt que de vous faire miroiter encore 10 siècles, j'ai décidé de vous offrir la suite en lecture libre ici.
Oui j'ai réfléchis à toutes les options possibles, et non je ne la reprendrais pas plus tard. x)

Par contre, le début de la série lui ne sera pas publié et ce par respect pour ceux qui ont soutenu cette série depuis les premiers livres.
Le but étant de leur livrer la suite du récit par honnêteté et respect. Merci à tout ceux qui ont cru en moi, qui m'ont soutenu dans ce projet.
Voici donc tout le tome 3 d'ESAZ.

Bonne lecture.







Chapitre 1 : la C suit.
L'ascenseur s'arrêta au 4éme sous-sol de la base souterraine de l'alpha team.
Taillée à même la montagne accolée à un complexe militaire, le QG caché des services secrets dirigés par Vildoric était un lieu impossible d'accès pour toute personne étrangère.
En particulier, ce 4eme sous-sol qui abritait ses bureaux, la salle d'entrainement d'Arnel et celles de ses équipiers ainsi que le laboratoire le C4.
Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, Arnel vit la caméra de surveillance armée d'une mitraillette automatique se braquer sur lui.

À sa droite et à sa gauche se trouvaient les panneaux à faisceaux laser qui attendaient la commande de départ pour commencer à scanner tout son corps.


A quelques mètres en face de lui, se trouvait Marcy assise derrière son bureau et protégée par une cabine en verre pare-balle qui le fixait d'un air surprit et soupçonneux.
“Veuillez-vous identifier.” dit-elle le doigt prêt à déclencher le tir de mitrailleuse sur sa console.
“Agent Duchesne. 7-4-99-1.” Répondit impassible Arnel alors que le scanning laser démarrait.
C'était la procédure habituelle pour tous, afin d'éviter tout agent espion qui tenterait d'infiltrer le complexe.
Et en cas d'anomalie l’intrus était fusillé sans somation.


Dés que la machine eu confirmée que l'identité n'était pas usurpée, le visage de Marcy s'éclaira et elle sorti de sa cabine pour aller à la rencontre d'Arnel pourtant officiellement toujours porté disparu.
“ - Mr Duchesne, c'est bien vous ! Mais vous étiez porté disparu, je ne savais pas qu'on vous avait retrouvé !” s’enthousiasma la femme en treillis camouflage à la fois soulagée et étonnée.
“- Ha Marcy tu ne pensais quand même pô qu'une p'tite avalanche aurait pu avoir ma peau tout de mêm' !” Plaisanta Arnel intérieurement apaisé que son alibi crée de toute pièce pour infiltrer l'ambassade soit toujours efficace.
A peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'un petit groupe de soldats l’invectivèrent de loin :
“- Mr Duchesne !! On vous a retrouvé !” Dit l'un d'eux en se précipitant à sa rencontre.
Les soldats arboraient tous une mine radieuse car heureux de retrouver leur idole à qui ils vouaient une admiration sans bornes.
“ Vous êtes au courant pour l'attaque qui a eu lieu cette nuit à l'ambassade de France ?!”surenchérit nerveusement ce même soldat en marcel kaki.
“- Oui on vient tout just' d'm'en informer ...” Mentit Arnel en prenant une expression grave.
“- Dites - nous que vous allez traquer ceux qui ont fait ça !!” Le coupa le même soldat mêlant colère et impatience de voir ce guerrier qu'il idolâtrait passer à l'action.
“- Comptez sur moi !” leur répondit Arnel en levant un poing vengeur.
Il argua ensuite un prétexte pour pouvoir s'éloigner d'eux et ainsi vaquer à ce qu'il l’intéressait vraiment.
Il parcouru les couloirs d'un pas faussement serein, le regard alerte à tout comportement suspect. Vildoric était digne de confiance mais, il ne pouvait être certain à 100% que tout les effectifs l'étaient aussi et il avait cette crainte de foncer dans un piège.
Il ne changea rien à ses habitudes et prit donc le chemin des vestiaires accolés à la salle de sport.
Ils avaient convenus, avec Vildoric, qu'en cas de soucis son vestiaire de sport, qui semble anodin, serait un lieu pour se transmettre des messages.
Aussi, comme il s'y attendait, au milieu d'une gourde, de son baudrier d'entrainement et de ses tenues de sport, il trouva une petite enveloppe en papier simplement signée d'un grand V sur le dessus.


Sans perdre une seconde, il l'ouvrit et trouva à l'intérieur un mot écrit en vitesse à la main, ainsi que la carte d’accès de sécurité magnétique de niveau 4 qui correspondait au laboratoire de C4.
Voulant comprendre le rapport entre ces deux éléments, il lu le mot.

Arnel, mes sources m'ont indiquées qu'il y a bien quelque chose qui se trame derrière cette attaque zombie en France.
J’espère que tu réalises que c'est la dernière fois que tu met les pieds dans cette base car, je ne pourrais retenir l'information de votre implication dans l'attaque de l'ambassade très longtemps. Prend garde à ne rien laisser d'important derrière toi. Compte moi comme l'un de tes rares alliés dans cette lutte.
Tu trouveras dans le laboratoire de C4 quelque chose qui t'aidera dans ta tâche.
Bonne chance. V.”
Arnel prit une seconde pour bien peser les conséquences de ses actes, comme le calme avant la tempête. Il prit une profonde inspiration , détruisit le message en le déchirant puis en le jetant les wc et se dirigea sans plus attendre à l'espace de recherches de C4.
Sur la route, il croisa un soldat qui faisait parti de ses nombreuses conquêtes avant qu'il ne s'engage à être fidèle pour Marco, et qui lui proposa un nouveau “tour de piste pour vérifier que son incident d'alpinisme n'avait pas endommagé son... matériel”.
Il prétexta une urgence sur un ton humoristique pour qu'il retourne s’occuper de ses propres occupations.
Il arriva ensuite devant la porte d'entrée du laboratoire et utilisa la carte magnétique lui en permettant l'entrée.
A l'intérieur, toujours le même rangement clinique et quasi parfait des ustensiles.
Des tableaux à feutres étaient remplis à craquer de formules mathématiques qu'Arnel ne chercha même pas à déchiffrer, de microscopes, de tubes à essais, de boites de pétrie, et autres foison d'instruments du plus chers au plus courants qui occupaient cette grande pièce carrelée blanche.
C4 passait des heures dans cet endroit à faire diverses expériences accompagné par une musique style metal qu'il écoutait à un volume sonore au delà du raisonnable.
Il avait conçu, par exemple, en ces murs un cocktail de sommeil à effet rapide en aérosol ou encore un gaz perturbant les messages nerveux des membres rendant la victime paralysée au sol pendant 10 min. Idéal quand il faut neutraliser pacifiquement.
Un petit élément attira le regard d'Arnel sur une des tables du fond.
En s'approchant, il reconnu les lunettes du jeune homme disparu ...
Il effleura du bout des doigts l'objet avec une pointe au cœur.
Cette pièce semblait tellement vide dans ce silence froid et sans son occupant pour l'animer.
Sa vision fut ensuite happée par un objet sur la gauche du bureau.
Un grand pan de tissus recouvrait une sorte de grand caisson rectangulaire d'environ 2m-2m20 de hauteur.
Arnel attrapa un pan du textile et tira dessus.
Sa surprise fut totale lorsqu'il découvrit devant lui un caisson en verre contenant une toute nouvelle combinaison, avec un casque et des bottes assorties, à côté desquelles se trouvait un petit boitier transparent contenant ce qu'il identifia comme des lentilles de contact avec une enveloppe à côté.
Il empoigna la clanche du caisson et l'ouvrit, attrapant en premier le courrier qu'il entreprit de lire:
“Salut Arnel ! Je sais que ton anniversaire est pas pour tout de suite et qu'en plus tu détestes qu'on te le souhaite, mais comme je suis un chieur, je t'ai prévu cette petite surprise.
C'est une combi de camouflage qui prend la teinte de ce que les micro caméras installées sur les lentilles de contact détectent. Je t'embrouilles pas avec les détails demande à Ging3r de te configurer tout ça. C'est accompagné d'une notice.
Enfile-la (la combi pas Ging3r), elle est faite à tes mesures, faut que tu sois à poil dedans, mais j'ai prévu ce qu'il faut aux endroits où il faut niark niark niark.
Aller je t'emmerde une dernière fois, bon anniversaire mec !”

Arnel suivit les indications laissées sur la missive, il se déshabilla entièrement et se vêtit de la combinaison : elle était vraiment parfaitement ajustée et d'un grand confort.
Les bottes et les gants qui montaient jusque sur les avant-bras contenaient des renforts en kevlar doublés permettant à la fois de servir de protections mais aussi accordant d'infliger des dégâts supplémentaires au corps à corps.
Après quelques courts essais infructueux, Arnel réussit à poser les lentilles de contact sur ses yeux. Un petit cercle métallique suivait les mouvements de ses yeux et ajustait la netteté de l'image des objets sur lesquels il attardait son attention.
Il allait lui falloir un peu de temps pour s'y accoutumer et il comprit que les micro caméra nécessitaient un calibrage en accord avec la combinaison pour que tout fonctionne parfaitement.

Il n'avait plus rien à faire ici ... Après avoir jeté un dernier regard nostalgique sur le lieu de travail de son ami décédé la veille, il se mit en route vers l’hôpital central, récupérer Luis, qui malgré la situation n'avait pu résister à aller voir son fils nouveau-né.


Couteaux, pistolets chargés, fusil à pompe prêt à l'emploi, fusil à lunette et sacs plein de munitions, Arrow était armé jusqu'aux dents et avait blindée sa jeep de luxe rouge et noir autant qu'il avait pu d'articles de son armurerie, la boutique qui lui servait de couverture.
Il était encore groogy de sa cuite prise la veille, et bu une gorgée dans sa flasque pour s'en remettre une couche ... six mois d'abstinence totale venaient d'être ruinés avec la mort du gamin.
Il alluma une cigarette en montant dans sa jeep. Le sevrage tabagique aussi était en train d'échouer. Les veilles habitudes ont la vie dure, et la mort du jeune homme qu'il hébergeait dans sa grande maison depuis un peu plus de deux ans maintenant, l'avait meurtris plus encore que les autres membres de l'équipe.
Mais il était du genre à cacher ses soucis sous le tapis ou surtout à les noyer dans une bouteille.
Il ajusta sa casquette, soupira et mis le moteur en marche.
Il devait aller lui aussi chercher cet idiot de Luis, au cas où Arnel serait prit en chasse.
Il enclencha une vitesse et se mit en route vers son objectif.

Le cœur lourd, Kimm eu un instant d'hésitation avant de frapper à la jolie porte d'entrée en bois sombre de l'appartement de son amie Lazaar, la petite amie de C4.
Accompagnée par l'un de ses plus fidèles garde du corps, la jeune femme en jean, talons hauts et brassière en cuir n'aimait pas annoncer les mauvaises nouvelles.
Elle repensa au coup de fil qu'elle avait reçu de Ging3r cette nuit alors qu'elle peaufinait son prochain tube techno sur son ordinateur.
Son esprit buta sur les derniers mots que lui avait dit sa chère et tendre Ging3r “j'ai un service à te demander ... et après on ne pourra plus se revoir”.
Pour des raisons évidentes, elle n'avait pas eu les détails de ce qui s'était passé à l'ambassade, elle savait juste que ça ne serait pas sans conséquences et que C4 était mort...
Mort qu'elle devait maintenant annoncer à son amie.
Au fond d'elle-même, elle en voulait à Arnel qu'elle rendait responsable de ce drame et coupable aussi de cette rupture forcée avec Ging3r.
Elle frappa enfin et entendit les bruits de pas de son amie se rapprocher.
“- Ho salut Kimm ! Qu'elle surprise !” s'étonna la jeune femme aux cheveux ondulés blancs.
Elle tourna légèrement la tête en direction du garde du corps qu'elle connaissait bien “Bonjour Daryl !”
L'homme en question répondit par un hochement de tête respectueux et discret.
A la mine basse de son amie et son inhabituel silence, elle comprit soudain que quelque chose n'allait pas.
“- Il faut qu'on parle.” annonça sobrement Kimm en esquivant le regard inquiet en face d'elle.
Sans plus attendre, Lazaar invita Kimm à entrer et Daryl connaissant par cœur son travail, se plaça alerte, dos à la porte dès qu'elle fut refermée.
C'est seulement après une paire de minutes qu'il entendit des pleurs filtrer à travers la porte.




Chapitre 2 : Je vous aime. 



Très ému, Luis ne pouvait détacher son regard de Baqui son tout jeune fils.
Il lui semblait si petit et si fragile dans sa grenouillère blanche et par sa tête presque cachée d'un petit bonnet assortit.
Assis sur le bord du lit de sa femme Diallo, il profitait du bonheur de la paternité et du magnifique tableau qui s'offrait devant lui. Diallo lui tendit le bébé pour qu'il le tienne à son tour dans ses bras.
Il sentit ses yeux s'embuer et sans plus attendre, il serra le petit être chaud contre sa figure sous le regard bienveillant et attendri de son épouse.

"Mi hijo ...” murmura l'homme chauve totalement submergé par le bonheur.
Il sentit ensuite un petit tapotement sur son épaule, il releva la tête et sa femme lui désigna du doigt la porte d'entrée restée ouverte.
Il se tourna et vit Arnel qui attendait respectueusement dans l'embrasure.
Se rappelant d'un coup les enjeux de la situation, il rendit le nourrisson à son épouse, attrapa son sac à dos déposé au préalable au pied du lit et embrassa sa femme avant de sortir de la pièce en prenant soin de refermer la porte après son passage.

“- Je suis désolé d'avoir pris ce risque mais, il fallait que j'aille les voir et ..” commença Luis en s'excusant d'avance. Arnel le coupa d'un geste amical de la main pour le rassurer.
“- J'comprend, j'comprend, je suis pô là pour ça, cool, cool !” enchaîna Arnel en tentant de calmer sa gêne.
“- Ha ?” s'étonna Luis en jetant un regard nerveux autour de lui. Tout semblait normal mais au milieu du personnel soignant, des patientes et des visiteurs peut-être que des espions s'étaient glissés dans la foule et attendaient le bon moment pour fondre sur eux.
“- J'veux qu'tu t'mettes à l'abris avec ton épouse. On va vous exfiltrer dans un lieu sûr.” poursuivit Arnel sur un ton plus bas qui invitait à la confidence.
“- Quoi ?!” s'étrangla Luis effaré d'être si soudainement mis à l'écart. “Tu me met sur la touche ?!” ajouta-il en fronçant les sourcils.
“- J'aurais bien besoin d'un homme pour une mission mais t'as une famille maintenant, je veux pô qu'tu fasses un orphelin ... ” précisa Arnel.



“- J'avais BESOIN de le voir mais, je suis prêt pour la suite...” Luis prit une pause au passage d'une infirmére chargée de serviettes éponges propres. “Quel modéle de père, je serais si je vous laissais tomber maintenant ?!” termina-t-il ensuite.
“- Après C4...” renchérit Arnel le regard bas.
“- Justement ! tu manques d'hommes, ça n'a aucun sens de te priver d'une paire de bras supplémentaires ! Ma femme a de la famille, ils prendront soin d'eux jusqu'a ...” Luis marqua une nouvelle pause “... ce que je revienne” finit-il.
Ils avaient parfaitement tous deux consciences que cette option n'était pas garantie à 100% d'arriver mais, c'était les risques qu'ils avaient tout deux acceptés en se lançant dans cette mission.
Face à la détermination et la loyauté de Luis, Arnel céda avec un certain soulagement.
Ils n'eurent pas le temps de poursuivre leur conversation, car un bruit soudain et sec de porte venue de l'autre bout du couloir les surprirent.
Deux hommes en costume sombre et lunettes noires cherchèrent à dégainer leurs armes quand ils les aperçurent.



Arnel réagit plus vite en déclenchant l'alarme incendie du revers du poing avant de s'enfuir par un couloir transversal.
L'effet de surprise et les autres occupants des lieux pris de panique en entendant l'alarme, donnèrent le temps nécessaire à Arnel et Luis pour prendre quelques foulées d'avance en direction de la sortie.
“- On s'sépare ! Exfiltre-toi au milieu d'la foule par la sortie principale, on s'rejoint plus tard.” Ordonna Arnel en prenant deux grandes enjambées.
“- Ok !” souffla Luis qui peinait un peu à suivre le rythme.
Profitant d'un ascenseur qui se refermait, il s'y glissa et enfonça le bouton du rez-de-chaussé.
De son côté, Arnel prit les escaliers et descendit les marches quatre à quatre vers le parking au sous-sol. Il ne perçut pas d'un bon œil le fait de ne croiser presque personne évacuant le site par cet escalier-ci.
Son instinct ne le trompait pas, puisqu'au détour d'un virage entre deux étages, il vit un homme armé en contre bas des marches venir à sa rencontre.
Grace à ses réflexes aiguisés, il bondit et assomma son ennemi d'un violent coup de genoux en pleine tête.


Puis ne perdant pas de temps pour vérifier son état, il persévéra sa route jusqu'à l'issue menant au parking.
Lui aussi étrangement paisible pour une évacuation incendie, l'espion québécois s'accroupit et se faufila aisément derrière l'auto garée la plus proche de la porte pour pouvoir observer les lieux.
A quelques mètres, deux autres hommes armés le séparaient de sa moto. Ils exécutaient une ronde ininterrompue, attendant sans doute sa venue.
Peu importe qui ils étaient ou pour qui ils œuvraient, ils étaient hostiles et un obstacle à son plan: il devait s'en débarrasser.
“ Bande d'amateurs...” pensa Arnel avec un sourire narquois. Comme si c'était une poignée de mercenaires à dix sous fagotés en costume pour faire classe qui allaient l'avoir.
Il n'eut qu'à attendre le bon moment pour passer de sa cachette à derrière un épais pilier en béton pour s'approcher de ses ennemis.
Dos collé à la colonne de béton, il frotta légèrement une de ses chaussures au sol avec l'intention d'attirer l'attention des sbires qui tombèrent facilement dans le panneau.
Dés que le premier fut à portée de main, il pivota et lui asséna un violent coup de coude dans la pomme d'Adam sous le regard estomaqué de son collègue qui n'eu pas plus d'opportunités de répliquer, puisqu'Arnel enchaîna directement sur lui, en cognant sa tête contre le pilier.


Libre de toutes contraintes, il prit la direction de son deux roues.

Luis, à peine sortit de l'ascenseur fut cueillit par un responsable incendie légèrement irrité qui veillait à ce que les visiteurs quittent calmement les lieux.
“- Hey vous ! Les ascenseurs sont réservés aux pompiers en cas d'évacuation !” éructa l'homme en désignant Luis du doigt.
“- Je ... je suis désolé, je ne savais pas.” bredouilla Luis d'un ton faussement désolé avant de prestement se mêler à un groupe d'individus qui décampaient.
Le hall d'entrée de la maternité grouillait de monde, et il pu profiter de la confusion générale pour tromper la vigilance de deux autres hommes en costume obscur, qui tentaient de le repérer lui ou Arnel au milieu des autres gens.

Sur le parvis de l'entrée, il descendit quatre à quatre les marches extérieures en slalomant entre les différentes personnes sur son chemin.
Il longea ensuite la façade pour se rendre vers le parking extérieur réservé au personnel médical quand, son instinct le poussa à lever la tête.
Il était pile en dessous de la fenêtre de la chambre de son épouse.
Il la visionna triste dans l'encadrement de la lucarne, son enfant dans les bras en compagnie de son frère aîné qui l'avait rejointe entre temps.
Il sentit de nouveaux des larmes monter à ses yeux, mais cette fois-ci pas de joie.
“- Je vous aime.” signa Luis. Diallo étant sourde, il avait apprit à signer pour communiquer avec elle.
“- On t'aime aussi.” Lui répondit-elle en signant à son tour.
Il se remit en route lorsqu' en arrivant près de la sortie du parking intérieur, il entendit rugir une moto lancée à vive allure.
Il s'arrêta de crainte de se faire renverser quand il capta ce qu'il reconnu comme étant Arnel déraper sous la barrière de passage , se redresser et partir en toute hâte vers la route en esquivant habillement les véhicules sur son chemin.
Un second bruit de moteur se distinguant des autres peu après à ses oreilles, mais cette fois-ci, il s'agissait d'une fourgonnette noire qui ne se gêna pas pour défoncer la barrière de péage et se lancer à la poursuite d'Arnel.
Avant qu'il n'ai pu se remettre en route, un inconnu caché par une cloison du parking le mit en joue.
“- Pas un geste le bronzé ! Tu ...” vociféra le mercenaire qui n'eut pas le temps de finir sa phrase car Arrow, qui se faufila aussi silencieux qu'un serpent, le descendit discrètement d'une balle entre les omoplates tirées avec un silencieux et à bout portant.
“- Arrow !” lança Luis, soulagé.
“- Amène-toi jeune papa, on doit leur coller au cul !” enchaîna le sniper de l'Alpha Team en l'invitant d'un mouvement de tête à le rejoindre dans sa voiture garée à l'arrache prés de la sortie.
Ils montèrent tout deux en toute hâte dans le véhicule et, l'ex cambrioleur eut à peine le temps de claquer sa portière qu'il se retrouva scotché dans son siège par la fulgurante accélération.
“- Met ça.” lui ordonna Arrow en lui lançant à la va-vite une oreillette extraite de sa poche. Il s'exécuta d'une main, l'autre étant crispée à la portière pour tenter de se maintenir droit en dépit des soubresauts.
“- Quel est notre objectif ?” questionna Luis qui avait un train de retard par rapport aux autres.
“- Rendez-vous donné aux entr'pots par Brad au plus tard à 20h30, on en discutera plus sur plac'.”
Lui répondit Arnel en direct de sa propre oreillette. “mais avant, on se débarrass' de ces mange merde !” ajouta-t-il alors qu'il approchait d'une bretelle d'autoroute bondée en usagers.
Il accéléra de plus belle pour s'insérer plus soudainement dans le trafic et slalomer entre les voitures pour tenter de semer la camionnette qui le suivait. “Arrow ?”
“- Ouais, ouais je me charge des peignes-culs qui te poursuivent.” Répondit le sniper d'un ton calme et posé, qui tranchait avec le contexte mouvementé.
Luis était toujours étonné de voir à quel point Arrow pouvait se montrer placide face aux situations les plus périlleuses.
La jeep était à seulement quatre voitures de la fourgonnette ennemie: Arrow écrasa un peu plus l’accélérateur pour raccourcir la distance qui les séparait de celle-ci, alors que Luis récitait une prière dans sa tête à chaque coup de volant abrupt.



Chapitre 3 : Ging3r s'en mêle. 





“- C'est incroyable ! Je me trouve ici en direct devant la prestigieuse boutique High Luxe et comme vous pouvez le voir, la limousine violette de la DJ Kimm vient juste de s'arrêter !
L'information a filtré il y a juste 20 min, elle serait en compagnie de sa petite-amie Eliza dont on ne connait pas grand chose!
Peut être aurons-nous la chance de les apercevoir ensemble !” Brailla un présentateur télé people face à une caméra brinquebalée dans tout les sens par une cohue de paparazzi et de fans.
L'objectif de l'appareil se focalisa sur la limousine en question dont une des portières s'ouvrit laissant apparaître la DJ Kimm donc des larges lunettes sombres protégeaient ses yeux des flashs photographiques.
Dés son apparition, les photographes mitraillèrent à foison tandis que les gardes du corps avaient du mal à contenir la foule.
Elle invita une seconde personne à la suivre dehors. Il s'agissait d'une jeune femme menue avec les cheveux rouges habillée entièrement en noir.
Elle aussi portait de grandes lunettes sombres qui masquaient une bonne partie de sa face.
“- s'il vous plait ! Respectez l'intimité de ces personnes ! Elles viennent juste faire des achats en couple ! Reculez !!” Ordonna Daryl à l’attroupement en liesse par de grands gestes des bras.
Kimm et son accompagnante s’engouffrèrent dans le grand magasin fastueux et commencèrent à faire mine de rechercher des vêtements.
Spécialement pour l'occasion, le commerce avait été privatisé pour garantir la tranquillité du couple. Kimm trouva un pantalon tout à fait à son goût et parti l'essayer au fond du magasin loin de tout regard indiscret.
Elle s'approcha à pas léger et méfiant vers les cabines et s'accroupit pour vérifier laquelle était occupée.
Celle du fond, juste à côté d'une issue de secours, laissait entrevoir une paires de bottes gothiques qu'elle reconnu instantanément.
Elle se précipita et dès qu'elle eut ouvert le rideau, elle sauta dans les bras de sa bien-aimée.
“- Ho mon dieu, tu vas bien.” lui dit Kimm en la serrant fort contre elle.
“- Je suis désolée ma chérie... Je n'ai pas beaucoup de temps.” Répondit timidement Ging3r, la mort dans l'âme.
“- ... Je t'ai apporté ce que tu m'as demandé...” reprit Kimm en retirant son sac à dos chargé tout en tentant de dissimuler une larme qui perlait sur sa joue.
Elles se baissèrent pour ouvrir le sac et en sortirent d'autres vêtements, une perruque blanche et du maquillage. Ging3r commença à se déshabiller en toute hâte pour enfiler une tenue empruntée à Lazaar.
“- Lazaar est bien avec toi ?” demanda Ging3r en enfilant un short à jarretelles.
“- Oui... Elle est dans le magasin ... Je crois bien que l'illusion est parfaite.” précisa Kimm en remettant en ordre la perruque pour qu'elle retrouve un aspect naturel.
Elle l'ajusta ensuite sur la tête de sa petite amie qui la laissa faire.
“ ... Arnel m'avait promis de te ramener en un seul morceau ...” grommela Kimm en cachant les quelques mèches rebelles rouges qui persistaient à ne pas vouloir aller sous la perruque.
Ging3r préféra ne pas relever cette remarque.
Kimm n'était pas au courant du détail du travail qu'elle effectuait avec Arnel pour des raisons de secret et de sécurité, aussi il pouvait lui arriver de se montrer jalouse du temps que Ging3r pouvait passer avec lui.
“- Pars en tournée une petite année... Mais pas en Europe.” Lui souffla Ging3r les yeux fermés qui se laissait maquiller les paupières par son aimée.
“- Je suis censée partir en concert alors que tu m'as plaqué hier ?!” s'énerva Kimm en lançant nonchalamment le fard à paupières sans soin dans son sac à main.
Même en étant déguisée en une autre femme, Kimm reconnu les yeux expressifs de sa belle.
Elle y lu tristesse et tiraillement.
Elle se rapprocha d'elle pour l'embrasser tendrement puis la prit de nouveau dans ses bras.
Ging3r ne tardit pas à répondre à ses témoignages d'affection en l'enlaçant à son tour.
“- Je ne veux pas te quitter ...” commença Ging3r entre deux baisers. “Mais je veux pas que quelqu'un te fasse du mal pour m'atteindre.” termina Ging3r en prenant sa tête entre ses mains. “Alors je t'en prie n'essaye pas de me joindre... je le ferais moi-même, si je le peux. Tu te souviens du nom de cette horrible poupée qu'on avait acheté ensemble à Prague l'an dernier ?”
Kimm sourit à l'évocation de ce souvenir drôle et complice.
“- Chuckette.”
“- Voilà. Je te contacterai sous ce seul pseudo.” termina Ging3r en lui déposant un baiser sur le front.
La montre de la hackeuse se mit à biper.
“ Je dois y aller maintenant .” dit-elle en éteignant le signal. Elle plaça dans son propre sac en bandoulière l'équipement que lui avait amenée Kimm, selon ses indications, et qui se composait principalement de matériel informatique complémentaire qui serait d'une grande aide pour les épreuves qui l'attendait avec ses équipiers.
“ Cinq minutes. Et avec Lazaar vous sortez du magasin et prenez la route de l'aéroport !”indiqua la hackeuse en débloquant la sortie de secours du High Luxe.
“- D'accord” Aquiesca Kimm en ajustant son propre sac à dos sur ses épaules. “Je taime.”
“- Je t'aime.” lui répondit Ging3r en lui lançant une bise avant de disparaitre à travers l'issue de secours.
Kimm obéissant aux consignes laissées par la hackeuse, régla son achat et celui de Lazaar déguisée en Ging3r, puis elles sortirent de nouveau pour se faufiler dans la limousine.
Dehors, la foule reprit sa frénésie de clichés photographiques alors que la voiture démarrait tranquillement.

A l'autre extrémité de la rue, une fourgonnette noire, à l’arrêt jusqu'alors, se mit à vrombir.
“- Nous avons la cible en visu... Mais elle est difficile d'atteinte. Beaucoup trop de témoins et de médias pour intervenir.” dit l'un des occupants en costume noir de l'habitacle.
“- Prenez-la en filature et attendez une occasion pour la supprimer.” affirma l'homme à l'autre bout du fil.
“- Bien comprit. Terminé.” confirma le passager avant de raccrocher.
“On les suit.” Ajouta-t-il à son confrère au volant qui s'exécuta en enclenchant une vitesse.

D'un pas énergique, Ging3r s'était faufilée à travers la sortie de secours du High Luxe pour rejoindre la bouche de métro la plus proche. C'était l'heure de pointe, le créneau idéal pour se fondre dans la masse des travailleurs et rejoindre la gare centrale où Brad devait passer la chercher.
Pour plus de discrétion, elle avait enfilée de larges lunettes aux verres fumés et rabattu sa capuche sur sa tête craignant que la perruque ne bouge et ne révèle la supercherie.
Revenir en ville après l'attaque de l'ambassade la nuit dernière comportait des risques mais, qui valaient d'être encourus: elle avait à présent assez de matériel pour pouvoir bosser sans contraintes ce qui allait être un atout non négligeable.
Elle entra dans une station de métro située en sous-sol, et utilisa un faux pass pour passer les portiques de sécurité, se mélanger à la foule le tout en prenant bien garde de ne pas montrer son visage aux caméras de surveillance.
La rame arriva rapidement et elle y entra en tentant d'avoir l'air le plus naturel possible.
La gare était à six stations de l'endroit où elle se trouvait et les trois dernières coupaient tout réseaux.
Elle sorti son portable et envoya un message codé à Arnel:
“ - Comment est le temps chez toi ?”
Cette question à priori insignifiante demandait qu'elle était sa situation.
Elle savait qu'elle devait limiter les échanges mais, elle avait besoin de savoir si le plan se passait bien avant d'avoir à passer les trois stations sans aucune connexion.
En attendant sa réponse, elle vérifia qu'aucune déviation ni travaux bloquait le parcours normal du tram.
Fort heureusement, RAS à signaler pour le moment.
“- Nuageux, mais j'devrais avoir bientôt un parapluie avec moi.”
Traduit directement depuis un message vocal, cette transcription écrite signifiait qu'il était poursuivit mais que du renfort était en route.
Ging3r contint de son mieux son angoisse. Arnel poursuivit ?! Et Arrow, Luis et Brad ?!
Et ... Kimm et Lazaar ..?! Elles n'étaient pas des guerrières, le risque était important pour elles.
“ et toi ?” s'afficha un nouveau texto.
“- Beau soleil, bientôt arrivée sur place !” Renvoya -t-elle.
Elle arrivait bientôt dans la portion sans réseaux, pourvu que le “beau soleil”, c'est à dire ici que tout allait bien pour elle, continue à briller.
Première station sans réseau. Beaucoup de monde descendirent à cet arrêt qui était un lieu d'échange de lignes très important.
Avant qu'elle puisse atteindre la seconde, le tram ralenti avant de stopper.
“- Votre attention mesdames et messieurs suite à une bagage abandonné sur la voie nous sommes dans l'obligation de faire un arrêt en voie. Veuillez ne pas sortir de la rame.” annonça la voix monocorde du conducteur à travers des enceintes.
La poisse ! Sans même savoir si c'était une coïncidence ou tout simplement un contre-temps volontaire , Ging3r devait trouver une solution.
A tout hasard, elle vérifia sur son téléphone, si elle avait un peu de réseau. Rien.
Elle allait devoir improviser pour ne pas rester bloquée sur place.
Au milieu des gens qui soupiraient d'agacement, elle se mit à simuler un malaise.
Trés bonne actrice, des passagers tentèrent de lui venir en aide en lui proposant un siège assis ou de l'eau.
“- J'ai besoin d'air ... il faut que je sorte ...” soufflat- elle pour balayer ces propositions bienveillantes qui n'arrangeraient pas sa situation.
Son cinéma était tellement crédible, qu'un passager déclencha le bouton d'alerte relié au chef de station le plus proche pour signaler son état.
Quelques instants plus tard, le chef de station demanda à ce que la personne en question ailles en tête de véhicule pour être évacuée par le personnel d'entretien.
Ging3r s’exécuta devant des passagers tantôt indifférents à son état, tantôt presque envieux qu'elle puisse sortir mais, toujours obéissants aux ordres de la laisser passer.
Dès qu'elle arriva en tête de la première rame, deux agents de la société de transport un peu bourrus et vêtus de bleu de travail flashy l’aidèrent à descendre du tram et l’accompagnèrent via l'escalier de service jusqu’à la station suivante.
Elle mimait très bien la demoiselle en détresse frêle et sans défense, ce qui flatta et endormi un peu la vigilance des deux hommes.
Une fois arrivé à une guérite de vente de tickets, les deux hommes la firent asseoir et l'un d'eux parti dans une autre pièce pour appeler les pompiers malgré ses supplications de ne pas le faire.
Il fallait maintenant qu'elle puisse partir et donc éloigner le second employé affairé à la rassurer.
“- J'ai rendez-vous avec ma mère, je la préviens de mon retard pour qu'elle s’inquiète pas.” dit elle avec une voix chevrotante en sortant son portable. Par chance, ils avaient remontés de plusieurs mètres, ce qui lui avait permis de récupérer du réseau.
“- Oui oui bien-sûr ! Je peux faire quelque chose ?” Proposa gentiment l'homme mal dégrossi en réajustant son casque de chantier.
“- Oui, je veux bien un verre d'eau, s'il vous plait.” remercia Ging3r en faisant les yeux de biche.
Elle avait le prétexte tout trouvé pour le faire changer de pièce. Dès qu'il sorti, elle pianota sur son téléphone à la vitesse de l'éclair pour avoir accès au système informatique du métro.
Elle signala une fausse panne moteur sur une autre rame pour attirer l'attention du personnel.
De l'autre cabine, elle entendit les techniciens recevoir des instructions via leurs talkies walkies.
L'info allait vite et elle profita de ce moment pour s'éclipser du poste afin de se faufiler dans un couloir , tout en cherchant à éteindre les caméras du secteur, pour ne pas être retrouvée.
Un coup d’œil rapide sur le plan du métro lui indiqua où elle pouvait prendre un autre changement pour rejoindre son point de rendez-vous.
Elle allait avoir du retard sur son horaire mais impossible de prévenir Brad car de nouveau sa connexion se coupa.
Elle se mit alors à trottiner pour avancer plus vite, légèrement handicapée par ses talons, quand elle entendit l'annonce vocale de la panne moteur qu'elle avait elle-même déclenchée.
Arrivée sur le quai de sa correspondance, elle se confondit de nouveau à la foule grouillante en mouvement dont certains occupants soupiraient à l'annonce de cette nouvelle avarie.
La jeune femme pu enfin retrouver sa destination et se hâta vers le lieu de rencontre prévu avec Brad.
Malheureusement, en cours de route, elle reçu des messages de Brad avec du retard lui indiquant qu'il avait du bouger d'emplacement, car il craignait d'avoir été repéré.
Essoufflée, elle changea alors de direction pour aller vers le second parking, et envoya une confirmation à Brad qui lui intima de se dépêcher.
Alors qu'elle s'approchait de la sortie du hall de gare, elle aperçut dans le reflet de son écran un individu en costume sombre qui semblait la suivre.
Elle ne l'avait pas remarqué avant et devait trouver une solution pour qu'elle puisse rejoindre Brad sans risquer qu'elle soit suivi.
Par chance, elle était proche d'un agent de sécurité de la gare, elle s'arrêta à côté de lui en prenant un air paniqué.
“- Cet homme ! Il me suit depuis que je suis sorti des toilettes !” pleura Ging3r en désignant l'homme qui la filait, situé à environ 8 métres d'elle.
Une fois encore très convaincante dans son rôle de victime, l'agent l'a cru
“- Ne bougez pas d'ici, je vais le voir.” Répondit le vigile en s'orientant d'un pas décidé vers l'inconnu en question.
Celui-ci saisit ce qui se tramait, mais avant qu'il n'ai pu prévenir ses complices, l'agent était arrivée à sa hauteur et lui réclamait des comptes.
Comprenant que le répit serait de brève durée, Ging3r se mit à courir vers l'endroit du rendez-vous.
Quand elle franchit la double porte automatique en verre, elle perçut dans le reflet l'homme en costume se débattre avec l'agent de sécurité pour tenter de la poursuivre.
Elle accéléra au risque de se tordre les chevilles avec ses talons, et fila à travers les allées de voitures garées.
Elle vit alors la voiture de Brad qui lui fit un appel de phare pour se distinguer plus aisément des autres véhicules.
Derrière elle, son poursuivant franchit lui aussi la double porte talonné de près par l'agent de sécurité qui lui sommait de stopper sur le champ.
Il réussi à le faire chuter en lui lançant sa matraque dans les jambes, mais n'eut hélas pas le temps de le rattraper puisque le poursuivant de Ging3r, agacé par l'intervention de ce vigile, dégaina son arme et lui tira une belle dans la tête.
La déflagration résonna dans le site et commença à provoquer un mouvement de panique des voyageurs en état de choc: c'était rapé pour l'évacuation discrète.
Ging3r ne perdit pas de temps à se retourner mais, le conducteur apeuré d'une voiture garée démarra en trombe et la fit chuter.
Inquiet, Brad ouvrit sa portière et se leva de son siège.
“- Ging3r !!” Cria le pilote tandis que le mercenaire s'était relevé et accourait vers elle.
N'ayant aucunes blessures graves, elle commença à se relever encore toute étourdie par sa cascade.
Son ennemi, qui n'était plus qu'à quelques mètres stoppa, la mit en joue et reçu à son tour une balle dans la tête, tirée par Brad depuis son véhicule.
“- Come on !!” Hurla-t-il à la hackeuse tout en accompagnant son ordre d'un grand mouliné du bras.
Le second tir résonna également sur les lieux, et créa encore plus de stress et de confusion aux alentours: sans nul doute qu'en plus d'avoir probablement signalé leur position aux complices du mercenaire, les autorités allaient rapidement débarquer.
Ging3r grimpa dans la voiture et boucla sa ceinture.
“- Roule ! Roule !” dit-elle le souffle court tout en se tenant le bord du front de la main gauche.
Brad écrasa la pédale d'accélérateur et grilla la priorité à plein de voitures et de passants pour ne pas perdre une minute de plus.
“- Damned ! Il va falloir changer de voiture en route pour les semer !”pesta le pilote entre deux coups de volants et de klaxon.
“- Arnel va avoir du retard sur l'horaire lui aussi, je crois qu'il est toujours poursuivit.” constata Ging3r qui tentait de lire le plan en direct sur son écran malgré les secousses de l'habitacle.
“- J”confirm' ma belle ! Y sont trois sur moi !” répondit Arnel dans leurs oreillettes.
“- Je vais faciliter ta route en modifiant les feux aux prochains carrefours ! Tenez vous prêts !” ajouta Ging3r qui pianotait de nouveau sur son écran.

Chapitre 4 : poursuite.



Arnel filait à vive allure sur son deux roues.
La première portion d'autoroute se terminait et au loin un feux rouge allait provoquer un ralentissement qui pourrait lui être fatal.
Grâce à l'intervention de sa meilleure amie, celui passa au vert, déconcertant quelques peu les autres usagers de la route.
La première camionnette, beaucoup moins agile sur la route qu'Arnel sur sa moto alla s'encastrer dans une voiture qui était en train de traverser la rue à ce moment, et finit par se renverser sur la chaussée avant d'être de nouveau percutée par un autre véhicule venant en sens inverse.
Les deux autres camionnettes anticipèrent les accidents et poursuivirent leurs routes talonnées par la jeep d'Arrow qui avait presque compensée son retard.
“- Hey, laissez-moi me marrer un peu .” Grogna Arrow en dégainant l'un de ses pistolets.
Il déclencha l'ouverture de sa fenêtre et passa le bras par celle-ci pour viser le conducteur à travers la lunette arrière.
Il tira et atteignit parfaitement sa cible. Laissée sans conducteur, la voiture se dirigea tout droit vers la rembarde de sécurité qui délimitait le pont sur lequel ils s'engageaient, et chuta pour atterrit en contre-bas.
Une balle fusa près d'Arnel et creva le pneu d'une voiture qu'il était en train de doubler.
Heureusement que ses ennemis n'étaient pas aussi doués qu'Arrow pour le tir, pensa-t-il.
Il vit arriver de loin dans le sens contraire, une autre fourgonnette ennemie venir à sa rencontre.
Il ne pourrait pas fuir par la route sans risques , et devait alors trouver une solution pour s'extraire du pont.
“- Je ne t'ai pas présenté mes félicitations pour ton fils, excuse-moi.” bredouilla Arrow la mine basse derrière ses lunettes de soleil sans pour autant quitter la route du regard.
Le calme de son timbre contrastait avec le contexte ce qui décontenança Luis pendant quelques instants.




Bien qu'il le cachait habilement, Luis perçut le sous entendu de ces excuses.
Arrow avait la quarantaine et pourtant ni femme ni enfants, ce que tous dans l'équipe savaient, et qu'il le vivait très mal.
Surtout après la mort de C4 qui satisfaisait un peu ses besoins de paternité.
“- Toi aussi un jour tu aura une famille.” Bredouilla Luis désolé.
Pour seule réponse, Arrow lui adressa un regard lourd de silence puis lança sa casquette sur la banquette arrière.
“- Prend le volant.”Répondit-il posément avant d'ouvrir de nouveau la fenêtre, de passer au travers et sauter sur le capot de la seconde camionnette ennemie située à sa gauche.
“- ARROW LA ROUTE !” Hurla Luis paniqué en empoignant le volant.
Estomaqués de voir quelqu'un apparaître sur leur capot, les deux occupants ne purent réagir assez vite pour tenter de le faire tomber. Arrow profita de l'effet de surprise pour tirer presque à bout portant à travers le pare-brise avant de ressauter sur le capot de sa propre jeep.

“Il est malade ?!!” s'indigna Luis, le dos de nouveau parcouru par un frisson glacé.
Il commença à décélérer mais Arrow, accroupit et se tenant fermement à la jeep avec une main sous le regard ahuri des autres conducteurs, enchaîna :
“- Fonce, il en reste une.”
Devant Arnel à environ six mètres, traînaient des outils de chantier stockés au niveau de la barrière de sécurité du pont. Trois planches en bois d'environ quatre mètres parfaitement alignées qui s'y trouvaient pouvaient faire office de tremplin pour franchir le pont.
Sans hésitation, Arnel prit ce marchepied improvisé et sauta par dessus le rebord du pont.
Il avait vu qu'en contrebas circulait le métro à ce moment-là et, profitant de son élan, il agrippa un lampadaire placé pour éclairer les rails, se laissa glisser le long du poteau et prit ensuite appui dessus pour se propulser sur le toit d'une rame en fonctionnement.


Sa moto poursuivit, elle aussi, son plongeon avant d'aller se crasher sur un rebord de quai en béton.
La fourgonnette pila à en s'en faire crisser les pneus et ses deux occupants pestèrent de rage de voir leur cible leur échapper.
De loin, ils ne purent que constater l'éloignement d'Arnel sur le toit du tram lancé à vive allure qui leur fit un superbe doigt d'honneur avant de s'éloigner en trottinant, satisfait de sa ruse.
Ils n’eurent pas le temps de redémarrer, qu'Arrow juste derrière, les exécutèrent l'un après l'autre en passant juste à côté d'eux, avant de terminer par la voiture qui se déplaçait en sens contraire et qui finit sa trajet dans la remorque d'un camion.
Luis pila lui aussi sous les indications d'Arrow.
“- Qu'est ce qui se passe ?” Lui demanda Luis.
“- Tu conduis comme un nœud, je repend le volant.” répondit Arrow en ouvrant la portière côté conducteur.
Au loin, commençaient à se faire entendre des sirènes de police mais cela ne les inquiéta pas, ils savaient qu'ils sauraient hors d'atteinte très rapidement.


Chapitre 5 : L'hélico.Une fois l'exfiltration réussie, Arrow avait déposé, sous les indications d'Arnel, Luis dans une de leurs nombreuses planques.
Il avait ensuite reçu comme consigne de se rendre au point de rendez-vous laissé par Brad à l'entrepôt. Mais l'ex-mercenaire avait besoin de faire un petit détour avant ...

A quelques kilomètres de tout ça, Kate Everett entendit du bruit venant de la chambre de son fils et se réveilla. Peut-être que Stan avait une nouvelle angoisse nocturne, elle choisit de se lever pour vérifier.
Dès qu'elle entra dans la pièce de l'enfant, elle eu un violent sursaut de peur en percevant une silhouette masculine sous la lumière de la Lune.
Ses yeux prirent quelques instants pour s'accoutumer à l'obscurité, puis elle reconnue soulagée son beau-frére qui, le doigt sur la bouche lui demandait de ne pas faire de bruit.
Kate entra dans la chambre de Stan à la rencontre d'Arrow, en réajustant sa robe de chambre.
“- Joey ! Qu'est ce que tu fabriques ici en pleine nuit ?!” chuchota-t-elle à l'homme qui regardait Stan dormir à poings fermés.
Après quelques secondes à garder le silence il répondit :
“- Il fallait que je le vois ... “murmura Arrow à voix basse à la fois apaisé et le cœur lourd face à cet enfant si cher.
“- Mais enfin qu'est ce qui se passe ?!” Insista Kate, perdue face à son mutisme.
“- Kate, s'il te plait ne pose pas de question ... Annule son voyage en Europe prévu cet été.” déclara Arrow évasif.
“- Quoi ?! Mais qu'est ce que tu racontes ?! Tu es ivre ?” questionna Kate en levant les mains au ciel décontenancée par ses paroles.
“- S'il te plait ... Juste, fais-le !” Ordonna maladroitement Arrow toujours aussi gauche quand il s'agissait de s'adresser à un membre du sexe opposé.
Kate soupira mais n'insista pas davantage. Elle savait que derrière ses manières bourrues et ses silences, son beau-frère ne voulait que son bien et celui de son fils.
Après avoir jeté un dernier regard sur l'enfant endormi, il enjamba de nouveau la fenêtre avec l'intention de sortir. Il hésita un moment puis finalement sauta dans le jardin, avant de partir en courant dans la nuit.


Il était 11h30 du soir passé lorsqu'Arnel arriva au portail principal de l'entrepôt militaire désaffecté.
Il avait heureusement, et sans trop de problèmes, retrouvé une autre moto pour terminer son chemin.
Un homme se trouvait près du portique d'entrée, il lui ouvrit pour qu'il puisse entrer et il reconnu alors aussitôt Brad dans le faible éclairage extérieur des bâtiments en tôle.
Il avait pas mal de retard sur le rendez-vous mais, compte tenu des complications rencontrées à la sortie de l'hôpital, il avait dû redoubler de prudence et même coupé son oreillette pour eviter toute distraction.
Il gara son deux roues à l'abris des regards trop curieux, cet entrepôt était censé être inoccupé et à l'abandon.
Heureusement Brad, qui était un vieux briscard qui avait fait carrière dans l'Armée américaine avait plus d'un tour dans sa musette et des tuyaux qu'il gardait sous le coude.
“- On t'attendait.” Dit le pilote en relevant son col de veste pour se protéger de la fraîcheur nocturne.
“- Alors quelle est ta surprise papy ?” enchaîna Arnel en retirant son casque de moto et en descendant de celle-ci.
Ils remontèrent une allée en friche que des mauvaises herbes avaient partiellement envahie.
Le bitume était troué par endroit, et certains entrepôts voyaient leurs bases piquées de rouille.
“- Trop risqué de passer par les airs pour rejoindre la France. Du moins pour le départ, car tout est étroitement surveillé. En revanche, c'est quasi impossible de surveiller les mers.”
“- Ok, donc ton plan c'est l'bateau ?” Demanda Arnel en jetant des coups d'oeil furtifs autour d'eux.
“- En partie, oui. Les airs sont un bon moyen de transports pour arriver en zone contaminée.”
Le bruit discret de leurs pas fut bientôt rejoins par des sons métalliques comme si l'on transportait de lourdes caisses en fer.
“- Et donc ?” Ajouta Arnel impatient.
“- Et donc voici mon bébé.” Conclu fiérement Brad en ouvrant le grand portique entrouvert du local.
Devant les yeux d'Arnel se trouvait un l'hélico des transport de marchandises.
Tout autour, diverses malles qu'Arrow était occupé à charger à bord de l'engin.
Arnel sourit et hocha la tête de satisfaction.
“- Pas trop tôt, tu t'es fait attendre !” Le charria Arrow en tirant un diable chargé de caisses visiblement très pesantes.
Toujours souriant, le jeune espion approcha de la trappe d'embarquement et monta à bord.
Au poste de commande, il retrouva Ging3r affairée à faire “ses trucs d'informaticienne” comme il se plaisait à dire.
A son arrivée, elle l'accueillit avec un large sourire malgré une mine un peu épuisée.
“- Arny !” dit -elle en se levant pour déposer une bise sur sa joue.
“- Tu t'es débrouillée comme un' cheffe !” la félicita Arnel qui faisait allusion à son exfiltration musclée. “Qu'est ce que tu trafiques ?”compléta-t-il en jetant un regard perplexe sur tous ces instruments et toutes ces consoles de commandes parfaitement obscures pour lui.
“- J'établis, en autres, un plan de vol le plus sûr possible avec Brad.” elle marqua une courte pause et parcouru des yeux cette nouvelle tenue moulante qu'il arborait.
“ ça vient d'où ça ?... Hé ! Et c'est quoi ces lentilles?” finit-il elle en pointant ses yeux du doigt.
“- Un cadeau... D'C4.” Il se redressa, ouvrit le haut de la combinaison pour dévoiler la notice d'utilisation rangée dans une poche intérieure qu'il tendit à Ging3r. “Y faut qu' tu t'occupes d'la configurer pour qu'elle fonctionne ...”
“- Une combinaison de camouflage ?!” s'enthousiasma la hackeuse en lisant les premières lignes de la notice, impatiente de se pencher sur la question.
“- Tu as pu voir Kimm ? Comment te sens-tu ?” dit-il en changeant tout d'un coup de sujet et en se tournant vers elle.
“- Ho ben ... Imagine que tu doives dire adieu à l'amour de ta vie... Voilà comment je me sens.” Ironisa Ging3r avec un air faussement enjouée. Arnel posa une main compatissante sur l'épaule de son amie. Lui-même souffrait d'être éloigné de Marco et s'imagina tomber fou rien qu'en pensant être séparé de lui à vie.
“ Mais ce qu'on fait est d'une importance capitale et j'irais jusqu'au bout !!” Ajouta Ging3r en se ressaisissant.

Le moment était sans doute mal choisit pour narrer à Ging3r comment, sur la route du retour, il avait surprit une conversation téléphonique entre un mercenaire et un de ses acolytes qui était à la poursuite de la limousine conduisant Kimm et Lazaar à l'aéroport.
Il avait alors foncé comme un dingue pour voler au secours des deux femmes qui allaient se faire liquider à leur montée dans l'avion.
En volant une moto sportive, il avait pu prendre un peu d'avance et repérer la limousine à son arrivée au parking minute de l'aéroport.
De là, il avait guetté la venue de l'assassin et l'avait mit hors d'état de leur nuire de justesse.
Avant que les gardes du corps n’emmènent les deux femmes loin de cette violence, Lazaar s'était précipitée sur Arnel pour lui asséner une énorme gifle.
Celle-ci, même sans savoir les détails, le rendait responsable de ce qui était arrivé à C4... Sans aller jusqu'à le frapper Kimm, n'avait pas accueilli sa venue avec beaucoup de chaleur humaine non plus, et cela malgré leurs sauvetages...
A cette heure, les deux jeunes femmes étaient dans un autre pays et en sécurité et c'est sans grande fierté qu'il voulait patienter avant de parler de cet incident à Ging3r.

“- Qu'est ce que tu as fait de la tête d’œuf ?! Une paire de bras supplémentaires ne seraient pas de trop !” lança tout à coup Arrow essoufflé en laissant tomber une caisse en bois pleine à craquer de médicaments dans la soute.” je l'ai laissé là où tu m'as dit, il a prit racine ?”
Le son abrupt et inattendu du matériel tombant lourdement au sol le sortit de ses pensées.
“- Luis ne va pô nous accompagner, y va rester sur ce continent. Y nous faut un agent extérieur à la quarantaine, j'l'ai chargé d'une autr' mission. Mais avant d'vous détailler ça, j'veux écouter le plan d'Brad.” s'expliqua Arnel avant d'inviter Brad à prendre la suite.
“- Hé bien, nous allons embarquer sur un tanker avec l'hélico, car nous n'aurons pas assez de carburant pour traverser l'océan et les mers sont bien plus difficiles à contrôler que l'espace aérien. Lorsque nous serons aux côtes normandes, nous prendrons l'hélico pour nous rendre aux coordonnées laissées par Marco.” commença à expliquer Brad.
“- Comme vous le savez, il y a un petit risque qu'il ne soit plus sur les lieux à notre arrivée, tous les satellites et moyens de communications sont bloqués vers la France, et celui que j'ai pu pirater ne capte pas son téléphone...” Légèrement mal à l'aise à l'idée d'évoquer tout haut les raisons du silence de Marco, Ging3r baissa le son de sa phrase et leva vers Arnel un regard un peu gêné. “Sans doute qu'il n'a pas trouvé un moyen pour le charger ou qu'il est hors service.” Bredouilla Ging3r tout en tentant de dissiper son malaise.
“- Non,non, Marco et Enrique vont bien ce sont d'bons soldats. Nous savions qu'la communication pouvait s'interrompre à tout moment.” Enchaîna Arnel qui ne doutait pas une minute des talents au combat des deux frères. “Ce que j'veux savoir, c'est où s'procurer ce tanker.” ajouta-t-il interrogatif.
“- C'est là qu'Arrow s'en mêle.” rebondit Brad en désignant l’Intéressé d'un hochement de tête.
“- Un pote de confiance me doit une faveur..” commença Arrow en s'allumant une cigarette.
Le claquement que fit le briquet quand il le referma raisonna dans le cockpit.
“Pour la faire courte, il connait un gars qui fait de la contrebande et ce mec pourra nous embarquer nous et cette boite de conserve où l'on veut sans poser de questions... Pourvu qu'on allonge les biffetons évidement.” précisa Arrow avant de tirer une longue taffe.

“- Impecc. Quand est-ce qu'on embarqu' ?” se réjouit Arnel emballé.
“- Pour 3h30 du mat' au port. Le nom du rafiot est Black Queen. Et il nous faudra le cash. C'est le genre de mec qui a besoin de sentir de fric pour y croire.” surenchéri Arrow en expirant sa fumée.
“- ça tombe pile poil, j'ai reçu ma nouvelle carte bleue ! Débit illimité !” plaisanta Ging3r en brandissant fièrement une carte bleue truquée reliée à son pc.
3h20.
Arnel et Ging3r longeaient le quai derrière Arrow, en tête du cortège, prêt à dégainer.
Dans cette zone du port et surtout à cette heure-ci, la population qui y régnait n'était absolument pas digne de confiance. Ging3r apeurée, se rapprocha d'Arnel qui avait les bras chargés de sacs plein à craquer de billets pour le paiement du contrebandier.
Sur leur passage, des faciès anguleux, secs et à l’œil vicieux les dévisageaient dans l'ombre.
D'un coup, une quinzaine de lascars débarquèrent des recoins noirs et les encerclèrent.
Arnel posa ses bagages au sol, prêt à un découdre, Ging3r se crispa tandis qu'Arrow dans son élément naturel stoppa simplement.
Un homme noir vêtu d'un costume noir en satin arriva de derrière la rangée de malabars qui s’écartèrent à son arrivée pour le laisser passer et leur faire face.
“- Mas ! Toujours pile à l'heure !” dit Arrow enjoué en s'avançant vers son vieil ami.
Ils se saluèrent virilement d'une forte poignée de mains.
“- Etre à l'heure est une marque de respect !” répondit Masterstyle avec une aisance et une confiance en soit sans faille. “Alors ce sont eux tes “clandestins ?”” ajouta-t-il en fixant par dessus ses lunettes Arnel et Ging3r qui s'étaient radoucit.
“- Ouais.” lui répondit simplement Arrow en se retournant vers eux.
“- Je sais pas ce que tu veux faire ou où tu veux aller mon pote, ça me regarde pas mais ça à l'air d'un sacré merdier pour que tu aies besoin d'une armoire à glace et d'une blanche neige !” ricana Masterstyle.
“- J'en fais mon affaire. Tiens voilà ta part.” attesta Arrow en tendant un des sacs d'argent à son bras droit.
“- Je compte pas, je sais que t'es réglo. Le capitaine du Black Queen s'appelle Jonah. Mettez pas le nez dans son business et votre voyage se passera bien !” Termina Masterstyle avant de s'incliner une nouvelle fois devant Arrow.
Il s'écarta ensuite du passage pour les laisser tous partir vers le bateau qui les attendait à quai.





ESAZ tome 3-fin


Voilà le tome 3 d'ESAZ est terminé la suite de la saga sera aussi fournie sous forme de texte ici.
Quand ? Pas avant 3/4 mois j'ai d'autres deadlines urgentes.

A une prochaine.













  







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